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Le candidat entend mettre un terme à la privatisation rampante de la culture, afin qu’elle ne soit « ni un luxe, ni une marchandise » et qu’elle retrouve sa fonction essentielle dans toute société humaine.

Notre pays « a inventé l’action publique culturelle », estime la France insoumise dans son livret dédié à la culture. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon entend creuser ce sillon. Le candidat propose ainsi de porter à 1 % du PIB l’investissement public en la matière, soit 20 milliards d’euros par an. Devant la centaine de festivals sacrifiés en 2016 sur l’autel de l’austérité, face aux « déserts culturels » et à la concentration des lieux de création et de diffusion dans les métropoles, la FI souhaite soutenir l’art sur l’ensemble du territoire en offrant aux créateurs des conditions de vie dignes.

Le régime des intermittents du spectacle sera ainsi pérennisé sur la base de l’accord d’avril 2016, et étendu aux professionnels précaires (un domaine public commun aux œuvres non soumises aux droits d’auteur alimentera ce régime de Sécurité sociale). Des encadrements de loyers seront institués, en plus du soutien financier aux petites compagnies et au milieu associatif. Libraires, disquaires et cinémas seront soutenus partout, et la politique du prix unique sera développée. Au jumelage de tous les établissements scolaires avec un pendant culturel, s’ajoutera une gratuité étendue dans les musées recevant des subventions publiques nationales et obligatoire tous les dimanches. Enfin, les réseaux de bibliothèques et de médiathèques seront renforcés, en inscrivant l’art dans la construction et la commande publique avec l’application de la loi sur le 1 % artistique, qui sera étendue au privé.

La lutte contre « l’argent roi » qui dénature ce qu’il touche est aussi au cœur du projet culturel. La FI entend stopper la privatisation du patrimoine et le mécénat qui asservit l’art sous forme de trophée pour fortunés. Les niches fiscales dédiées seront abrogées, la possession et la vente d’œuvres d’art intégrées au calcul de l’ISF. L’intrusion « de la finance dans les conseils d’administration des établissements culturels » sera interdite, tout comme le sponsoring privé d’équipements culturels, en plus d’une lutte contre la prédominance visuelle de la publicité dans l’espace public.

Déplorant la tendance d’une culture de « la consommation et de la possession plutôt que de la compréhension, de l’accumulation et non de l’expression », la FI veut défendre la culture comme résistance à l’ignorance, à l’ordre moral, à l’état d’urgence et au consumérisme. L’enseignement artistique sera renforcé jusque dans l’entreprise, parallèlement à la création de centres nationaux (de la musique au jeu vidéo) et d’une médiathèque publique en ligne.

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